Pour finir l’année, nous avons l’honneur de recevoir pour cette session de l’université populaire, Yann Boissière, le jeudi 19 décembre à partir de 20h30 au Conservatoire Yitzhak Rabin.
Rabbin libéral français depuis 2011, fondateur de l’association les « Voix de la Paix », il a été nommé en 2020, secrétaire général de l’IHEMR ( Institut des hautes études du monde religieux ).
Il a publié Éloge de la loi (Cerf, 2017), Heureux comme un juif en France ? Réflexions d’un rabbin engagé (Tallandier, 2021), Courage,croyons (Desclée de Brouwer, 2022) et Le devoir d’espérance (Desclée de Brouwer, août 2024).
Un essai dans lequel il estime que « La crise spirituelle est la crise majeure de notre temps. Elle n’est pas une crise supplémentaire, elle est la matrice de toutes les autres. » Mais, s’appuyant sur la pensée juive et les enseignements de la sagesse universelle, il nous expliquera pourquoi et comment « si cette crise est profonde, elle n’a cependant pas le dernier mot. »
La conférence et la rencontre thématique seront suivies d’une séance de dédicaces, d’une vente de ses livres et du verre de l’amitié.
► Interview de Yann Boissière
Christian Séranot : Pourquoi avez-vous accepté d’être le prochain invité de l’Université populaire de Sarcelles ?
Yann Boissière : Tout d’abord c’est un honneur d’être l’invité d’une ville aussi active et qui, avant moi, a vu se succéder de nombreux participants dont les personnalités et les œuvres sont inspirantes. C’est une invitation forte, voire une exigence à la pertinence ! Ensuite, parce que comme l’appellation de cette institution l’indique, il s’agit d’une rencontre populaire. Ce terme est presque devenu désuet, ce qui montre bien le problème que nous avons à réfléchir collectivement, aujourd’hui, tous secteurs de la société confondus. Cette opportunité est suffisamment rare, aujourd’hui, pour ne pas la saisir !
CS : Que représente cette ville pour vous ?
Yann Boissière : Elle représente un symbole de ce qu’a été la France dans les années 60 et 70 : une terre d’immigration et d’accueil. Et aujourd’hui, la tentative, plus difficile qu’avant sans doute, de gérer cet héritage, et de tenter de faire tenir les deux bouts de la promesse républicaine : le respect des diversités, sans perdre le fil directeur du bien commun et de la construction d’un récit commun dans la grande tradition universaliste de la France. Bref, Sarcelles représente pour moi une sorte de laboratoire bourré d’audace et de confiance.
infos pratiques
Conservatoire municipal Yitzhak Rabin
2 avenue Paul Langevin 95200 Sarcelles
Entrée gratuite – Tout public